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La FIDE sera informée de la situation des échecs en Inde


La FIDE souhaite apporter des solutions aux soucis de la fédération AICF en Inde

Si des joueurs sont interdits pour avoir joué aux échecs et que plusieurs fédérations d'échecs d'état sont désavouées par la All India Chess Federation (AICF), alors les avertissements sonnent le glas d'un problème, a déclaré le vice-président et grand maître Nigel Short de la FIDE, organisme mondial des échecs.

La FIDE et ses responsables seront informés de l'état des affaires concernant la gestion des échecs indiens et peut-être qu'une note pourrait aussi être soumise à l'organisme mondial des échecs, a ajouté Short.

Short a déclaré que la FIDE avait écrit à l'AICF en décembre 2018 pour obtenir une explication sur certaines questions.


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"Pendant mon séjour d'une semaine en Inde et mon interaction avec différentes personnes associées aux échecs, j'ai une meilleure compréhension du statut de la gestion des échecs en Inde", a dit Short à l'IANS par téléphone depuis Mumbai, lundi.

"Il y a plusieurs cas où l'AICF se bat. Il est toujours inquiétant que l'AICF ait été et continue d'être impliquée dans tant de litiges. Il y a un avertissement clair que quelque chose ne va pas dans l'AICF. Un organisme bien gouverné ne peut pas avoir autant de causes devant les tribunaux ", a dit M. Short.

Soulignant que la FIDE a une politique de non-ingérence dans les activités des fédérations nationales d'échecs comme l'AICF, il a ajouté : "Si des joueurs sont interdits de jeu et si une fédération veut contrôler tous les aspects des échecs, alors c'est une préoccupation pour nous (FIDE). Nous ferons quelque chose pour cela."

"J'ai rencontré des responsables de diverses entreprises qui sponsorisent les échecs. Il était clair qu'il y a un enthousiasme clair pour soutenir les échecs. Il est également clair qu'ils sont très insatisfaits de l'AICF et qu'ils ne veulent pas s'occuper d'affaires judiciaires ", a déclaré Short.

"Au cours de sa visite, Short a rencontré des responsables d'entreprises comme Jain Irrigation, une société immobilière et autres", a déclaré le Grand Maître indien Abhijit Kunte à IANS.

"Mon voyage en Inde consiste à promouvoir les échecs, à rencontrer des sponsors et aussi à trouver des faits. Je n'ai rencontré personne à l'AICF. Quelqu'un d'autre de la FIDE pourrait rencontrer des représentants de l'AICF plus tard ", a dit Short.

Nigel Short, en lice pour le poste de président de la FIDE l'année dernière, s'était ensuite retiré du concours en faveur de l'ancien vice-premier ministre russe Arkady Dvorkovitch.

Le nouveau président de la FIDE Dvorkovich a nommé Short comme vice-président.

"L'ancienne direction de la FIDE ne tenait pas les joueurs d'échecs en haute estime. Les gens considéraient les joueurs d'échecs comme des singes de spectacle. Je devais subvenir à mes besoins et à ceux de ma famille et continuer à jouer aux échecs," remarqua Short.

Il s'est demandé s'il allait être le chevalier blanc des joueurs d'échecs indiens, a-t-il dit : "Je ne suis pas un chevalier blanc. Mais je voulais rassembler des informations."

L'Inde, l'une des meilleures nations du monde pour les joueurs d'échecs, a attiré l'attention de la FIDE pour une raison différente l'année dernière.

En juillet 2018, la Competitive Commission of India (CCI) a estimé que l'engagement prescrit par l'AICF pour les joueurs en ce qui concerne la non-participation à des événements non autorisés par elle équivaut à des restrictions qui sont de la nature de la distribution exclusive et du refus de vendre au sens de la section 3(f) et 3(4)(d) de la Competition Act 2002.

L'ICC a déclaré que le non-respect d'un tel engagement entraînera l'interdiction de joueurs et la suppression de leur classement Elo, créera des barrières à l'entrée, empêchera la concurrence et limitera les possibilités offertes aux joueurs d'échecs.

"Ces restrictions sont susceptibles d'avoir un effet sensiblement défavorable sur la concurrence en ce qui concerne les facteurs visés à l'article 19 (3) de la Loi. La Commission est donc d'avis que l'AICF a contrevenu aux alinéas 3(4)c) et 3(4)d) de la Loi, lus conjointement avec le paragraphe 3(1) de la Loi ", déclarait ce décret.

Conformément à l'ordonnance de l'ICC, les plaignants ont allégué que l'AICF avait également retiré les notes de 151 joueurs d'échecs pour ce motif.

Selon l'ordonnance de la CCI, l'enquête a révélé qu'il y a eu d'autres cas où l'AICF a restreint la participation de joueurs qui avaient participé à des événements non reconnus par l'AICF.

En novembre 2018, l'AICF a attiré l'attention de la CCI pour ne pas s'être conformée à son ordonnance de juillet 2018 lui ordonnant de définir le processus et les paramètres régissant l'autorisation/sanctionnement des tournois d'échecs. Ce faisant, l'AICF s'assurera qu'elles sont nécessaires pour servir l'intérêt du sport et qu'elles seront appliquées d'une manière juste, transparente et équitable.

"Je crois que l'Inde a le potentiel de dominer les échecs comme la Russie l'a fait au 20ème siècle. Ce n'est pas un fantasme. Cela pourrait facilement arriver. L'Inde est une nation d'échecs forte", a dit Short.


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